Calamiti-Lily

Défouloir

Mardi 12 janvier 2010 à 17:32

http://calamiti-lily.cowblog.fr/images/manosolonoiretblanc.jpg«Je suis venu vous voir

Avant de partir

Yavait personne, ça vaut mieux comme ça

Je savais pas trop quoi vous dire

Même si, encore une fois

Je vous laisse le pire,

Les larmes,

Qu’on verse sur la mort d’un homme

Adieu mes amis

J’me s’rais bien battu encore

Adieu mes Amours

Priez pour moi

 

Toi que j’aime, que j’ai aimé

Compagnon d’un jour ou d’une année

Déjà tu sais que dans mon corps

Même moisi

Flotte encore

Violence et tendresse

Mon existence ne tiens pas qu’a ma graisse

Je suis esprit

Avant d’être un corps

Je suis mort

Mais rien n’est fini

Il  reste ma voix

Et bien peu d’écrits

Oh,

J’avais surtout une gande geule

Pour chanter des chansons d’Amour

Pour Paris

Sur la p’tite scène du tourtour

Mes amis ne pleurez pas

Le combat continu sans moi

Tant que quelqu’un écoutera ma voix

Je s’rais vivant

Dans votre monde à la con !

 

Je suis venu vous voir

Avant de partir

Yavait personne, ça vaut mieux comme ça

Je savais pas trop quoi vous dire

Croyez pas qu’vous abondonne

Je vous laisse le pire…

Les larmes qu’on verse… Sur la mort…d’un homme…

Adieu mes Même si encore une fois

amis, priez pour moi… »

Je vous laisse le pire

 

MANO SOLO.

Adieu mon pote, je sais pas trop vers qui je vais me tourner mais  je vais quand même tenter une petite prère pour toi ce soir avant de m’endormir… Tu vas nous manquer.

Mardi 12 janvier 2010 à 13:08

La fumée ça pique les yeux, chapitre 17

La voisine du dessus elle est méchante.

Un jour elle me trouve devant la porte, en train d'attendre maman qu'est en retard. Elle me force à rentrer chez elle, et moi je la suis même si elle ressemble à une sorcière, parce que moi j'ai peur de rien, et sûrement pas d'une vieille sorcière de merde.

Elle me file une tartine de beurre dégueulasse. Je fais semblant de la manger mais en vrai je la file par petits bouts à son sale clébart. Elle n'y voit rien, cette vielle taupe. J'en profite pour filer quelques coups de pompes au chien sous la table parce qu'il m 'aboie toujours dessus quand je le croise dans la citée. Mais là, mémé est présente, alors il n' ose pas protester et encaisse mes coups de lattes sans broncher, ce dégénéré de cleb's. Elle me parle de son mari qu'est mort à la guerre et de ces graines de voyous qui traînent en bas de l'immeuble.

Je lui dis que je les connais et qu'ils sont très sympas. Ils me filent tout l'temps des tas de trucs parce que je les fait marrer et que maman elle leur dit jamais de dégager quand ils squattent notre cage d'escalier. S'ils ne sont pas trop nombreux et qu'elle a le temps, elle les fait même rentrer dans l'appart'. Elle leurs fait du thé et ils discutent de la vie qu'est moche mais qu'est belle en fumant des cigarettes qui font rire et aussi pleurer des fois.

La voisine du dessus, elle me dit que j'devrais pas traîner avec cette racaille, qu'ils ne sont pas fréquentables.

_ »Ho, moi j'traîne avec personne. » je lui dis « Moi j'suis juste avec ma maman. »

Elle me regarde avec un air tendre qui me retourne l' estomac encore plus que sa sale tartine.

_ »Je sais que c'est pas ta faute, mon petit, ta pauvre mère....Elle est complètement cinglée. »

Elle a dit ça, avec sa petite voix gluante comme un pot de miel.

J' explose: »TA GUEULE! ESPECE DE SALOPE DE SORCIERE!!!... »

Elle ne dis plus rien du tout. Elle me regarde bêtement avec ses yeux qui lui sortent des orbites. Aux commissures des lèvres, ses rides ondulent comme des vagues, et je vois bien que c'est la tempête. On dirait qu'elle veut dire quelque chose mais ça ne sort pas.

Deux petits coups de sonnette retentissent.
_ »Ca doit être ma maman. » je dis. Et je courre ouvrir.
C'est maman. Je me jette dans ses bras et j' enfouis mon nez dans un coin de son cou perdu sous ses foulards.

Pendant ce temps, la voisine du dessus elle a retrouvé ses esprits. Elle arrive en vociférant. Elle hurle sur maman, elle lui dit que c'est une mauvaise mère, incapable d' élever un enfant, qu'on devrait appeler les services sociaux, et que c'est une honte de se mettre dans des état pareil quand on a un gosse.

Maman elle regarde la voisine bien au fond des yeux. On dirait qu'elle n'a plus du tout de pupilles, ma maman. Elle lui dit d'une voix calme et froide: »Merci d'avoir accueillit Hugo, mais je crois que la prochaine fois nous nous passeront de vos services ». Sa voix est toute blanche, elle me tend la main et me fait un petit signe de la tête.

_ »Viens bébé, on se tire. » elle me dis.

On entends encore les grommellements de la voisine du dessus derrière nous dans la cage d'escalier.

_ »VA TE FAIRE FOUTRE!!! » elle lui hurle, ma maman.
Ca résonne dans tout l'immeuble.
Moi j'ai envie de rire mais je vois que ma maman elle a déjà plein de larmes sur le visage et qu'elle tremble de la tête aux pieds.
Elle est méchante, la voisine du dessus, elle a fait pleurer ma maman.

Maintenant, quand je vais voir mon pote Karim qu' habite juste en face de chez elle, on crache sur sa porte. Dès fois elle sort, énorme dans sa robe de chambre fuchsia et elle nous hurle dessus.
Nous, on s'en fout. On lui fait des doigts d' honneurs et on s'en va en courant. Elle est bien trop grosse pour nous rattraper, cette sale vieille ébouriffée.

 

A SUIVRE ...

Mardi 12 janvier 2010 à 12:10

La fumée ça pique les yeux, chapitre 16

Pour la fête des pères, à l'école, on fabrique des cendriers en pâte à sel. Les autres, ils me regardent en coin pendant que je modèle le miens parce qu'ils savent que j'ai pas de papa, mais moi je m 'en fout, je l' offrirais à Tonio, parce que mon papa de coeur, c'est lui.

A Carrefour, j'ai même volé un bâton de rouge à lèvres très beau pour Natacha, histoire qu'elle soit pas jalouse, parce qu'elle aussi c'est un peu mon papa, avec sa manière de décapsuler les bières, de roter à table ou de cracher par terre comme un bonhomme.

Mais pour la fête des mères, ya que ma maman qu'a eu droit à un cadeau.

Je lui ai amené le petit déjeuner au lit. Elle avait pas l' air trop en forme, mais quand elle a vu les roses et le plateau, elle a sourit et s''est un peu redressée sur son oreiller. Je suis venue m' installer avec elle sous les draps. On a mangé tous les deux dans un grand bol le mélange yaourt/bananes que je lui avais préparé. Je croyais qu'elle oublierait ses fichus pilules, mais non, elles les avale avec son cappuccino et une cigarette.

Ensuite, elle se sent encore moins bien. Elle essaie de se rendormir un peu contre moi pis finalement elle se lève et va aux toilettes pour vomir les pilules, le café, le yaourt et les bananes. En vrac.

Quand elle reviens, je vois bien qu'elle a encore pleuré. Elle se recouche en s' excusant, elle me dit qu'elle est malade, qu'elle doit se reposer, mais qu'elle m' aime encore plus grand que la mer et le ciel.

Je ramène le plateau à la cuisine et je m' assois devant la télé en maudissant ces Putains de médicaments qui rendent ma maman malade au lieu de la guérir.

 

 

A SUIVRE ...

Mardi 12 janvier 2010 à 12:08

La fumée ça pique les yeux, chapitre 15

L' infirmière du matin vient m' apporter le petit déjeuner. Elle pose devant moi un plateau dont l' odeur de chocolat chaud me donne envie de vomir.

_ »Goûte s'y, au moins, fais un effort...» Elle supplie. Elle me paraît particulièrement laide. Elle m' explique qu'elle est mal réveillée.

Ma maman, c'est quand elle est mal réveillée qu'elle est la plus belle. Elle a ses cheveux encore tout emmêlés de sommeil qui tombent en cascades sur les épaules et des restes de maquillage font des ombres obscures autour de yeux et qui accentuent encore un peu plus le contraste avec sa peau tellement blanche. Elle a les paupières à peine entrouvertes pour filtrer la lumière et ça lui fait un regard fendu comme celui d'un chat.

_ »Tant que tu refuseras de manger, on sera obligé de te garder sous perfusions. » me dit l'infirmière.

Elle est moche, et je m'en fout de ses Putains de perfus. Tout m'est égal. Je ne veux rien, juste qu'on me foute la paix, qu'on me laisse avec ma maman.
Parce que ma maman, même quand elle est mal réveillée, elle est jolie à en crever.

 

A SUIVRE ...

Lundi 11 janvier 2010 à 16:58

http://calamiti-lily.cowblog.fr/images/imgdelete.png Dimanche 20 juin 1999

Bonne fête mon Papa
bonne fête des pères
Est-ce que tu penses un peu à moi
toute seule dans la misère?
Des jours comme celui là
ça nique de l'interieur
je suis toute vide à l'endroit
où devrait palpiter mon coeur
Tu m'avais dis:
"Tu seras toujours mon bébé
même quand tu auras grandie
et que les tiens seront nés"
Et j'ai souri...
Maint'nant, regarde comme je pleure
J'ai oublié le sourire
quand j'ai appris la Douleur
de Vivre et de Mourir.

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