Tu pleures du sang
sur tes mains jointes
Il y a du sang
dans tes prières
qui coagule
tes mains
collées l'une à l'autre
Tu pleures la Mort
sur tes mains jointes
à tout Jamais
ça pue la Mort
dans tes prières
Et le sang poisse
entre tes mains
Et la Mort coule
entre tes doigts
Personne ne t'as demandé
de comprendre
mais tu hurles des POURQUOI
dans tes prières
Les mains serrées
Tu accroches tes doigts
à des Pourquoi
Calamiti-Lily
Défouloir
Mardi 16 février 2010 à 21:42
Lundi 15 février 2010 à 18:29
La fumée ça pique les yeux, chapitre 34
Je comprend plus rien à ce qui se passe, dans cet hôpital.
Curieux univers de blancheur et de vapeur d'ether, en vérité.
Ya tout qu'est flou, c'est à peine si je distingue les étranges marionnettes qui le peuplent.
ça me parait irréel, tout ça. Je ne parviens plus à avoir la moindre pensée. Petit à petit, mon esprit m'échappe,,il s'éffilooche comme le short de ma maman après qu'elle ai passé l'été à l'user contre les rochers pour laisser glisser ses pieds dans les vagues et que l'écume vienne lui lécher les mollets.
Ils me bourrent de médicaments pour m'empècher de penser. Ils savent que je suis trop faible pour protester. Ils n'ont vraiment aucune décence, ces Putains de pantins déguisés en docteurs.
Moi, j'aurai voulu un cimetière avec pleins de fleurs tropicales et pis des jets d'eau partout et aussi un soleil très chaud.
Je voulais des enfants qui glissent sur des toboggans jusqu'à déchirer le derrière de leuirs pantalons.
Je voulais Natacha qui vomit de la vodka à force de faire du tourniquet.
Je voulais Tonio et sa guitare pour qu'il chante une chanson espagnole et que tout le monde soit obligé de danser.
Je voulais...
Je voulais ma maman, dans son vieux short frangé.Je voulais la suivre, où qu'elle soit, puisqu'elle est encore plus belle que les princesses des livres d'images.
Mais je voulais pas ce tombeau blanc. Moi je croyais que les cerceuils c'était toujours noir.
Là, c'est pas juste, ils m'empèchent de mourir et ils m'enterrent vivant.
Je m'en fout, je me dit que c'est juste un cauchemar, et moi, dans mes rêves, je gagne toujours à la fin.
A SUIVRE ...
Dimanche 14 février 2010 à 20:01
bonne St Valentin!
Ha, la bonne blague!
le plus souvent, ça ressemble à une merde en forme de rose rouge qui sent RIEN, si t'es célibataire, tu te sens encore pls seul(e) au monde... A part les mignonnes début d'amourette d'adolescents...Bref, après 2O ans, si rose il y a, t'as qu'une envie, lui la faire bouffer, mais tu te contrôle et tu dit merci avec un air idiot, plus encore que ce que tu l'est au naturel.
Moi j'ai eu une rose. Et j'men fout. Mais j'ai jouer la mascarade qui consiste à retourner la maison pour trouver un récipien quelquonque où mettre la fleur, et c'est galère parce que t'as tellement souvent des fleurs qu'un vase, ben t'as pas. Alors tu te rabat sur un vieux pot à confiture non identifié, j'ai souri bêtement, ai gardé mes larmes pour plus tard... Enfin, je vous souhaite quand même à tous une bonne St Valentin, ou du moins bon courage.
Vendredi 12 février 2010 à 16:17
La fumée ça pique les yeux, chapitre 33
Je m'endors dans les bras de Tonio. Sa peau est toute cuivrée et sent bon le tabac blond.
Ils sont tous assis autour de la petite table du salon et ils boivent des téquilas frappées.
Quand je serai totalement assoupi, ils me porterons dans mon petit lit et ils partirons danser.
Ils aiment drôlement faire la fête, surtout Natacha qui danse encore mieux que les filles trop maquillées qui se trémoussent dans les clips de la six.
Et demain, ils auront tous les trois sur le crâne une lourde casquette de plomb douloureuse.
Pour l'instant, ils s'en foutent.
Ils parlent et ils rient san arrêt et moi je me laisse bercer par leur douce agitation. La fumée qu'ils projètent autour d'eux engourdie mes membres. Tout deviens lourd en moi et je suis pris d'une fatigue sans fond.
Mes paupières pèsent une tonne chacune et se referment lentement sur mes yeux.
Je m'endors sans même avoir eu le temps de m'en aperçevoir.
A SUIVRE ...
Jeudi 11 février 2010 à 0:43
La fumée ça pique les yeux, chapitre 32
Aux billes, je gagne toujours.
C’est normal, parce que moi, j’ai ma bille fétiche.
Je peux pas jouer avec parce qu’elle est toute ébréchée alors elle roule de travers mais je la garde tout le temps dans ma poche parce qu’elle me porte chance et qu’elle est presque aussi bleue que les yeux de ma maman.
Un jour, je l’ai trouvée par terre. Elle était toute sale mais moi j’ai vu tout de suite à quel point elle était jolie.
Depuis, je la trimbale partout avec moi. Bien sur je l’ai déjà perdue des milliards de fois et pis elle passe à la machine parce que je l’oublie toujours dans la poche de mon jeans mais je fini toujours par la retrouver, alors sans doute c’est un signe.
Quand vraiment ma maman elle en a marre de ce monde, à en avoir envie de gerber, je la fais regarder à travers ma bille et elle me jure qu’elle y voit un autre univers, tout bleu et tout magique.
Alors ma bille, elle peut bien être toute cassée, moi je sais que c’est la bille la plus merveilleuse du monde.
A SUIVRE …