Calamiti-Lily

Défouloir

Vendredi 5 mars 2010 à 17:25

LA FUMEE CA PIQUE LES YEUX, CHAPITRE 35

La Nuit, ma maman, elle arrive Jamais à dormir.
Sur qu'elle connait personnellement chacune des étoiles qui brillent dans le ciel, dissimulées par des milliards de nuages, à force de veiller sur elles.
Caque matin, le jour qui se lève dépose sous ses yeux de lourds cerns aussi noirs que la Nuit.
Moi j'ai même pas peur du Noir, mais ma maman, elle a beau dire que la Nuit est tellement belle que ce serait trop dommage de dormir, je sais bien que c'est la lune qui la fait flipper bien plus fort que le soleil, et que c'est pour ça qu'elle garde les yeux grands ouverts jusqu'à voir venir le jour.
Parfois, pourtant, elle s'assoupit dans l'obscurité nocturne. Mais c'est juste quand vraiment, elle n'est plus du tout capable de différencier le jour de la Nuit.
Alors elle s'en fout. Elle s'endort juste parce qu'elle a sommeil et qu'elle sait très bien que le sommeil offre l'Oubli.
Elle se retourne milles et milles fois dans ses draps.
Ses tempes ruissellent de sueur et elle doit avoir au mons quarante mille de fièvre. Parfois, tous ses muscles se raidissent d'un coup et alors elle pousse un petit cri térrifié.
Elle fait des cauchemars horribles, ma maman. C'est pour ça qu'elle peut pas dormir.
Moi les cauchemars je m'en fout parce que dans mes rêves, les méchants je les nique Toujours à la fin.

A   SUIVRE   ...


Lundi 15 février 2010 à 18:29

La fumée ça pique les yeux, chapitre 34

Je comprend plus rien à ce qui se passe, dans cet hôpital.
Curieux univers de blancheur et de vapeur d'ether, en vérité.
Ya tout qu'est flou, c'est à peine si je distingue les étranges marionnettes qui le peuplent.
ça me parait irréel, tout ça. Je ne parviens plus à avoir la moindre pensée. Petit à petit, mon esprit m'échappe,,il s'éffilooche comme le short de ma maman après qu'elle ai passé l'été à l'user contre les rochers pour laisser glisser ses pieds dans les vagues et que l'écume vienne lui lécher les mollets.
Ils me bourrent de médicaments pour m'empècher de penser. Ils savent que je suis trop faible pour protester. Ils n'ont vraiment aucune décence, ces Putains de pantins déguisés en docteurs.
Moi, j'aurai voulu un cimetière avec pleins de fleurs tropicales et pis des jets d'eau partout et aussi un soleil très chaud.
Je voulais des enfants qui glissent sur des toboggans jusqu'à déchirer le derrière de leuirs pantalons.
Je voulais Natacha qui vomit de la vodka à force de faire du tourniquet.
Je voulais Tonio et sa guitare pour qu'il chante une chanson espagnole et que tout le monde soit obligé de danser.
Je voulais...
Je voulais ma maman, dans son vieux short frangé.Je voulais la suivre, où qu'elle soit, puisqu'elle est encore plus belle que les princesses des livres d'images.
Mais je voulais pas ce tombeau blanc. Moi je croyais que les cerceuils c'était toujours noir.
Là, c'est pas juste, ils m'empèchent de mourir et ils m'enterrent vivant.
Je m'en fout, je me dit que c'est juste un cauchemar, et moi,  dans mes rêves, je gagne toujours à la fin.

A   SUIVRE   ...

Vendredi 12 février 2010 à 16:17

La fumée ça pique les yeux, chapitre 33

Je m'endors dans les bras de Tonio. Sa peau est toute cuivrée et sent bon le tabac blond.
Ils sont tous assis autour de la petite table du salon et ils boivent des téquilas frappées.
Quand je serai totalement assoupi, ils me porterons dans mon petit lit et ils partirons danser.
Ils aiment drôlement faire la fête, surtout Natacha qui danse encore mieux que les filles trop maquillées qui se trémoussent dans les clips de la six.
Et demain, ils auront tous les trois sur le crâne une lourde casquette de plomb douloureuse.
Pour l'instant, ils s'en foutent.
Ils parlent et ils rient san arrêt et moi je me laisse bercer par leur douce agitation. La fumée qu'ils projètent autour d'eux engourdie mes membres. Tout deviens lourd en moi et je suis pris d'une fatigue sans fond.
Mes paupières pèsent une tonne chacune et se referment lentement sur mes yeux.
Je m'endors sans même avoir eu le temps de m'en aperçevoir.

 

A   SUIVRE   ...

Jeudi 11 février 2010 à 0:43

La fumée ça pique les yeux, chapitre 32
 
Aux billes, je gagne toujours.
C’est normal, parce que moi, j’ai ma bille fétiche.
Je peux pas jouer avec parce qu’elle est toute ébréchée alors elle roule de travers mais je la garde tout le temps dans ma poche parce qu’elle me porte chance et qu’elle est presque aussi bleue que les yeux de ma maman.
Un jour, je l’ai trouvée par terre. Elle était toute sale mais moi j’ai vu tout de suite à quel point elle était jolie.
Depuis, je la trimbale partout avec moi. Bien sur je l’ai déjà perdue des milliards de fois et pis elle passe à la machine parce que je l’oublie toujours dans la poche de mon jeans mais je fini toujours par la retrouver, alors sans doute c’est un signe.
Quand vraiment ma maman elle en a marre de ce monde, à en avoir envie de gerber, je la fais regarder à travers ma bille et elle me jure qu’elle y voit un autre univers, tout bleu et tout magique.
Alors ma bille, elle peut bien être toute cassée, moi je sais que c’est la bille la plus merveilleuse du monde.
A   SUIVRE   …

Mercredi 10 février 2010 à 22:18

http://calamiti-lily.cowblog.fr/images/lolarobe.jpgLOLA

Lola
ne met pas ta robe verte ce soir
Lola
ne vas pas te perdre dans les bars
Lola
ne met pas tes bas résilles
lola
ne  joue pas les filles faciles
Lola
ne te maquilles pas autant
Lola
enlèves moi ce haut collant

Lola
quand elle danse
quand elle rit
Lola
est en transe
est en vie

Lola
ne met pas ce rouge ridicule
Lola
tu vois pas qu'c'est tous des nuls?
Lola
tu n'le retrouveras pas
Lola
quelque soit son nom, sa voix
Lola
tiens tu au moins debout?
Lola
me supplie pas à genoux

Lola
quand elle danse
quand elle rit
Lola
est en transe
est en vie

Lola
P'tain mais dis moi où t'as Mal
Lola
te la joue pas femme fatale
Lola
pourquoi tu veux pas entendre?
Lola
dieu sait qu'tu sais être tendre
Lola
non ta vie n'est pas foutue
Lola
te perd pas dans les Rues

Lola
quand elle danse
quand elle rit
Lola
est en transe
est en vie

Lola
là j'dois finir ma chanson
Lola
enlève moi ces rides de ton front
Lola
non il est Jamais trop tard
Lola
non, j't'oubli pas dans le noir
Lola
fait pas trop d'con'ries s'te plait
Lola
dieu t'as prêter vie, mais qui sait...

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