Calamiti-Lily

Défouloir

Dimanche 3 janvier 2010 à 20:12

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ECHEC

J'y suis pas arrivée

je suis retournée

dans ma fonce-dée

Dans la Rue

J'ai marché

et j'ai bu

et j'ai fumé

et j'ai pris

quelques cachets

et pis

j'ai trainé

et oublié

que je voulais

me soigner

Je me suis shootée

sans hésiter

sans me demander

« Mais qu'est-ce que je fais?... »

Dimanche 3 janvier 2010 à 15:58

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L'AMOUR MALADE

L'Amour de ma vie

est mourant

ça fait 2 fois

Le 1er m'avait

bien dit

qu'il serait

bientôt guéris

Et dit avec sa voix

j'y croyais vraiment.

Le 1er Amour de ma vie

est Mort en été

Le second y est né

C'est déjà le printemps

Le second Amour de ma vie

vit son agonie

lentement

en souffrant

Lui aussi il dit

qu'il va pas crever

comme le tout 1er

Et pourtant....

Pleurer...
Crier...

Mon Amour lutte contre la Mort

Mon Amour voudrait VIVRE ENCORE

Mon Amour, mon Amour,

Reste avec moi mon Amour

Meure pas

J'ai BESOIN de toi

Mon Amour, mon Amour

qui se décompose

comme le corps de mon père

comme se fane la rose

Mon Amour, mon Amour

Me laisse pas mon Amour

Aime moi

Meurt pas

Je deviens mon Amour

Redeviens mon Amour

Je veux pas

que le second Amour de ma vie

il crève aussi

Je veux pas

Je veux rester dans tes bras

Je veux qu'ce soit

pour toute la vie

cette fois.

Dimanche 3 janvier 2010 à 14:49

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TROP MAL POUR TOI

C'est vrai,

je ne suis pas

comme la plupart des filles

Je sais,

avec moi

Rien n'est Jamais facile

Que j'ai pas d'avenir

pas de passion

Que j'ai Rien à t'offrir

et pis t'as raison

de me dire

que c'est à moi

de changer tout ça.

C'est con

pasqu'à toi

j'aurais bien dit je t'aime

au lieu d'avouer

Mais à quoi ça mène?...


A Sylvain.

Dimanche 3 janvier 2010 à 11:41

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NAUFRAGE

Une petite fille oubliée

toute seule sur son radeau

s'en va à Jamais

se perdre dans les flots.

Elle regarde le rivage

dont elle s'éloigne inexorablement

avec sur le visage

un espèce d'envoutement.

Bientôt, tout autour d'elle,

le ciel se confond avec la mer,

mais elle entends toujours les querelles

de ceux qui peuplent la terre?

Son corps est marqué

des brûlures de la vie.

Qui pourra apaiser

son âme endolorie?

Seule au milieu de l'océan,

la petite fille pleure

et pleure encore en dedans

au plus profond de son coeur.

Au fond de ses yeux d'enfant

se lit une peur muette.

Tout lui glace le sang,

jusqu'au cris des mouettes.

Elle appelle au secours

mais personne ne répond,

ya Rien aux alentours

sauf cet océan sans fond.

Le vent est glacial,

il la transperce de ses lames gelée

La petite fille est bien pale

dans sesvétements mouillés.

Elle hurle de terreur,

de douleur,

et ses appels meurtris

se déchirent puis se perdent dans la Nuit.

Cette Nuit qui l'entoure

d'un linceul d'angoisse,

d'un manteau trop lourd

qui s'accroche et qui poisse.

Soudain, le vent s'affole,

la mer attire le radeau vers le fond

les vagues grossissent, s'envolent,

le ciel devient de plomb.

La petite fille s'accroche

en pleurant au radeau

se cogne contre les roches,

lutte contre les flots.

Les yeux remplis d'eau de mer,

elle voit bien qu'elle faiblit,

qu'elle ne trouve plus l'air,

plus la force, plus l'envie.

Elle coule lentement,

tout emplie d'eau salée,

légère, dans l'océan

et pour l'éternité.

A la surface, plus Rien.

Les tempêtes se finissent.

Et, jusqu'à l'horizon, la mer redevient

lisse,

lisse.

Dimanche 3 janvier 2010 à 11:23

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BLEU CIEL

Dis Pourquoi

moi j'peux pas

m'envoler tout là-haut

comme les oiseaux?

Et Pourquoi

moi j'reste là

à m'enliser dans la vie

sans un bruit...

Moi j'veux être toute légère

enfin quitter la terre,

déposer mon fardeau,

et mes sanglots.

Pouvoir toucher le ciel

de mes ailes

et pleine de naïveté,

croire en la Liberté.

Mais je suis trop lourde de désespoir,

je m'enfonce dans le sol.

J'aimerais tellement pouvoir

prendre mon envol.

A chaque pas je m'enfonce

un peu plus qu'avant

dans les sables mouvants

de votre monde plein de ronces.

Pendant ce temps, les oiseaux

jouent les courants d'air,

volent vers les pays chauds

pour pas connaître l'hiver.

Et moi,

quand est-ce qu'on ouvre ma cage?

Qu'on me donne le droit

de caresser les nuages?...
Jamais.

Trop beau pour toi.

Embourbe toi tout à fait

dans ton désarrois.

Et regarde en l'air

regarde comme c'est beau,

regarde de tes yeux clairs

s'envoler les oiseaux.

Alors, je me mets à rire,

un rire plein de mépris,

de mépris pour l'avenir,

de mépris pour la vie.

Un rire qui se désarme,

gonflé d'amertumes et de larmes,

un rire comme pour pleurer,

exempte de gaieté.

Pourtant, même les oiseaux

crèvent parfois de désespoir

au bord d'un caniveau

ou seul sur un trottoir.

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