La fumée ça pique les yeux, chapitre 27
Le jour où je suis né, le médecin il avait beau me mettre à l’envers et me filer des claques sur le cul, ya pas eu moyen que je pleure.
Alors, ils ont été obligés de me mettre sous assistance respiratoire pour ouvrir mes poumons. Ma maman elle a eu drôlement peur qu’ils n’arrivent pas à me sauver. Elle a pleuré à ma place jusqu’à ce que mon corps accepte la vie et qu’on me mette dans ses bras. Ca a été long parce qu’ils ont d’abord voulut me mettre en couveuse, sous observation, et me faire tout un tas d’examens. Elle pleurait et pleurait, suppliant qu’on me rende à elle, qu’on lui dise si j’allais bien, et de quelle couleur étaient mes yeux, le tout entrecoupé de sanglots déchirants
A mon contact, elle s’est apaisée et s’est endormie en m’enveloppant de son Amour.
Depuis je respire et je vis, et parce que ma maman elle ne sait pas du tout ce qu’elle deviendrait si je n’étais pas là, surtout que je suis le seul qui arrive à lui démêler les cheveux sans lui faire mal.