Calamiti-Lily
Défouloir
Lundi 21 décembre 2009 à 19:09
PETER PAN
Nous sommes les enfants perdus
Ceux du pays imaginaire
Notre maison, c'est la Rue.
On est tous tellement seuls sur terre.
Et moi je suis la fée clochette
cette petite bestiole qui vole
et qui dodeline la tête
la bouche toujours pleine de paroles.
On chahute toute la journée
dans les nuages
et aucun capitaine crochet
ne nous tiens sages.
On a prit son navire
en otage
Avec lui, on peut s'enfuir
loin des rivages.
On a plus la notion du temps,
le crocodile a bouffé tous les réveils
à peine croise-t-on de temps en temps
les timides rayons d'un lever de soleil.
On s'en fout,
nos yeux brillent bien plus fort qu'eux
Et surtout
on ne sera jamais vieux.
Pis ya toutes ces sirènes
qui s'amusent dans l'eau
et que le courant amène
contre notre bateau.
Elles chantent toute la journée
sans s'en fairepour nous faire échapper
aux Enfers.
On s'est tous bien juré
de ne Jamais grandir
pour surtout ne Jamais
savoir ce qu'est Souffrir.
En résumé,
dans notre monde de lumière
ya tout qu'est vert
ya tout qu'est vert
et on sait bien tous comment faire
pour s'envoler.
Dimanche 20 décembre 2009 à 11:42
L'ECORCHEE VIVE
La dame se penche vers l'enfant
-"Que veux tu être, quand tu seras grande?"
La petite la regarde tristement
du fond de ses yeux en amandes.
Et doucement elle répond
d'une voix qu'elle voudrais plus forte,
sans aucune intonation:
-"Morte."
La dame écarquille les yeux,
lui demande de répèter.
La gamine redis son voeu
d'un ton plus assuré.
"Tu veux vraiment mourir?
Tu veux pas être poète?"
La môme pousse un soupir
et secoue la tête.
"Tu veux pas être maitresse?
Tu veux pas être véterinaire?
Tu veux pas être hôtesse
Tu veux pas être notaire?"
-"Non! Non!Non! Je veux pas grandir.
Jamais.
Je préfère mourir.
Vous comprenez?"
Non, la dame ne comprend pas.
Elle se sent défaillir.
Elle regarde cet être froid
qui ne veux pas d'avenir.
-"Mais Pourquoi?" demande la dame
"La vie est tellement belle...
conserve bien ton âme,
regarde les hirondelles..."
Mais la petite fille trouve la vie plutôt laide,
les hirondelles meurent de froid
en appelant à l'aide.
Mais personne ne voit ça...
Tout le monde s'en fout
des hirondelles qui crèvent,
des larmes sur ses joues,
de l'arbre qui perd sa sève.
Ce n'est pas important,
ce ne sont que des détails.
"Laisse faire Dieu mon enfant,
il connait son travail.
Applique toi bien toujours
à te cacher les yeux,
et tu verras qu'un jour
tu trouveras le ciel bleu"
Mais la vie de la fillette
est déjà percée d'une lame,
alors elle dit "non" de la tête
"Sale gosse!" pense la dame.
"Ce n'est pas normal
que tes yeux soient si tristes.
Petite fille, c'est très mal
d'être aussi réaliste."
Mais l'enfant n'y peux Rien
si le monde n'est pas beau
si l'monde a du chagrin,
et s'il lui brule la peau.
Elle veux juste pas grandir,
pas ignorer un matin
les pleurs et les soupirs
des enfants de demain.
Dimanche 20 décembre 2009 à 10:54
PAPA
J’ai un scoop pour vous les enfants
Je rends mon tablier
Alors écoute, apprend
Sans abandonner
Et quand tu auras de la peine
Tu m’la raméneras
T’imagines pas comme tu me Manques
Les autres ne comprennent pas
Je ne sais pas si je te Manque
Si tu m’entends Papa
Mon cerveau embrumé oublie
Ton odeur, tes regards
Je me lasse de la vie
Seule sur le trottoir
C’est pas toujours qu’ça va si mal
C’est juste les soirs comme ça
Sais tu à quel point tu me Manques ?
Et si je survis ou pas ?
Est-ce que tu m’as d’jà vu en Manque ?
Et quand je ne le suis pas ?
Tu m’as pas dit où tu t’en vas
Toi qui m’as tout donné
J’voulais qu’tu restes là
Juste pour t’aimer
Toi qui m’as offert tant d’Amour
Qui te ramènera ?
T’imagines pas comme tu me Manques
Et je marche dans tes pas
Pour Toi je me détruis d’Amour
Je me dis « Jamais plus »
T’imagine pas comme tu me Manques
Je me dis « Jamais plus »