La fumée ça pique les yeux, chapitre 18
J' entrouvre les yeux. Tout est blanc autour de moi, ça m'éblouis, tout est flou. J'ai mal à la tête.
C'est de leur faute, à ses Putains de docteurs. Si ils avaient pas essayé de me lever, j'aurais pas tombé dans les pommes.
Je sens la main de Natacha dans la mienne. Je peux pas garder les yeux ouverts, ça fait trop mal. J'entends à peine sa voix, ya comme un bourdonnement dans mes oreilles qui la couvre.
_ »P'tit Go » elle me dit « t'as pas l'droit de m'faire ça. Tu avais promis que tu m'épouserais, tu te souviens?... »
Bien sur que je me souviens. Et je peux même pas entrouvrir mes paupières pour qu'elle lise dans mes yeux à quel point je m 'en rappelle.
Elle arrive en pleurs. Elle me fait un bisou tout mouillé de larmes et me demande où est maman. Je lui dis qu'elle est sortie, faire des courses je crois, mais que si elle veut on a acheté du thé exprès pour elle, que je m' ennuie un peu, et que je voudrais bien qu'elle reste avec moi.
Elle me dit d'accord, elle pose son sac, et elle me suis dans la cuisine sans s'arrêter de chialer.
Elle se prépare son thé et renifle devant sa tasse. Je m' assois en face d'elle et je lui demande pourquoi elle est tellement triste. Elle me raconte Matthias et Djamel qui l'ont larguée le même jour, à croire qu'ils s'étaient concertés. tous les deux pour une autre. Peut-être carrément la même, qui sait?...Non, le pire c'est qu'elle les connaît, ces deux petites Putes, et en plus elles sont moches. Et pis Mario par-dessus le marché qui l' appelle pour lui dire qu'il va quitter sa femme.
_ »Je lui avais rien demandé, à ce con là! » elle me dit.
Vraiment c'est trop. Elle en a marre.
_ » Moi, tout ce que j'voulais, c'était un peu d' Amour. » elle me dit. »Mais ya Jamais personne qui m' aime d' Amour... »
elle repousse sa tasse de thé, toute salée de larmes. Je vais m' installer sur ses genoux.
Avant, je voulais épouser ma maman, mais y paraît que c'est interdit par la loi alors je regarde Natacha bien au fond des yeux tout verts et je lui dis: »T' inquiète. Quand je serais grand, je t' épouserais et plus jamais les garçons ils te feront pleurer. Promit. »
Elle éclate de rire à travers ses larmes. Ca les transforme en joyeuses cascades qui dégringolent de ses yeux tellement vert et qui me dise: »Je t'aime, p'tit Go. »
Tu vois Natacha, j'ai pas du tout oublié.
Ce n'est tout de même pas ma faute si je suis mort.
A SUIVRE ...