A PAPA
Lorsque je suis née
tu me tenais dans tes bras
et me souriais.
ET moi, est-ce que je pleurais déjà
en ce temps là?
Mes grands yeux trop ouverts
sur le monde
sur cette vie où j'étais propulsée.
Mais tu étais là.
Et il y avait tellement d'Amour
dans tes yeux
et tellement de douceur
dans tes gestes
et tellement de douceur
dans ta voix
que je suis restée là.
Juste pour t'aimer,
d'un Amour d'enfant, léger et distrait
mais malgrés tout profond et sincère.
Et j'ai vécu pour ton regard
qui se posait sur moi
pour me voir grandir
et rire
et qui ne voulait que mon bonheur
et qui me trouvais belle,
tellement belle,
qu'il m'aimait ainsi
compliquée et secrète.
Puis, tu es parti.
Et moi tu m'as planté là,
dans ce monde si froid.
Et j'ai pleuré, tant pleuré
Je commençais juste à te comprendre
et j'avais encore tant Besoin de toi.
Mais ces enculés, là-haut,
ils laissent pas le choix.
Alors je me résouds, lentement,
et j'essai de vivre, de survivre,
je fais semblant,
et je me demande...
Où je serais, dans 15 ans
et je me demande
où le monde sera, dans 15 ans
Et la vie sans toi,
est-ce que je vais encore pouvoir
la supporter 15 ans?
J'en sais rien, moi.
Tout ce que je sais,
c'est que sans toi, la vie,
c'est pas tous les jours qu'elle est rose,
que tu me Manque
et que je t'aime infiniment.
Ta fille.