Calamiti-Lily
Défouloir
Jeudi 19 novembre 2009 à 15:05
ELECTRE
Elle s'accrochait aux étoiles
et elle courrait après une herbe
qui fait oublier le mal
quand ce monde lui fout la gerbe
C'est quand même pas de sa faute
si les étoiles sont tellement hautes
qu'elle a besoin d'une grande échelle
pour arriver jusqu'à elles
Elle se demandait parfois
Pourquoi
ils construisent des écoles
qui font chialer les gosses
où ils sniffent de la colle
où ils se prennent des bosses
Elle comprenait pas tout
à la vie, au bonheur
Disait qu'y avait un trou
au milieu de son coeur
que ça saignait en elle
comme dans un abattoir
qu'elle voudrait bien des ailes
même si elles sont toutes noires
Elle savait pas trop où aller
comme ceux qui sont toujours seuls sur terre
Elle parlait de s'arracher
quelque part en enfer
Disait qu'y avait nulle part
où elle se sentait chez elle
que tout est toujours noir
comme le fond d'un bordel
Un matin elle s'est levée
Pis avec son café
et un super pétard
Ben elle a avalé
3 boites de somnifères
un bon coup de vodka
et l'est tombée par terre
en disant:"j'arrive, Papa"
L'avait pas trop l'choix,
vous savez
y avait toutes ces étoiles
qui l'appelaient
Et pis si jamais là
où elle est
elle n'a plus Mal
c'est toujours ça de gagné
Est-ce qu'on pleure
un peu moins fort,
est-ce qu'on a un peu moins peur,
quand on est mort?
Lundi 16 novembre 2009 à 11:04
Elle regardait voler les secondes
tout au fond de la classe
Elle rêvait à un autre monde
où elle aurait sa place
Elle volait avec les secondes
attendant la dernière
Pas question qu'elle se fonde
dans leur monde, ça c'est clair
Mais qu'est-ce qu'elle peut bien y faire?
A part pleurer de déséspoir
en attendant l'heure du pétard
Et eux ils parlent
mathématiques, philosophie
Et quoi encore, le plan Marshall?
Elle crève, elle crève
Elle crève d'ennui
et même ses rêves
se sont enfuis.
Ils volent avec les secondes
tout au fond de la classe
Elle s'en fout des diphtongues
Dis, c'est quand qu'on se casse?
Quand c'est qu'on s'arrache
de ce bahu pourri?
Est-ce qu'on nous relache
avant que c'est la nuit?
Et les secondes s'envolent
dans les poussières de craies
Elles dansent comme des folles
ça ne s'arrêtera jamais
Et la ligne Maginot
Qu'est-ce que ça peut bien lui faire?
Elle voudrait un bedo
pour oublier l'enfer.
Le poids de son cartable
qui lui ronge les épaules
on trouve ça acceptable
et toi, tu trouves ça drôle?
Elle ça la fait plus
trop rire
tous ces gens qu'ont prévu
son avenir.
Alors elle s'envole
très très haut
comme les secondes
et dans la cour de son école
les bedos
forment leurs rondes.
Lundi 16 novembre 2009 à 10:37
Le jour se lève sur Marseille
et les mouettes se moquent de moi
Et moi je tombe de sommeil
Les nuits sont tellement longues parfois
J'en ai assez
de vos pressions
j'voudrais rentrer
à ma maison
Pis j'ai trop mal
j'veux un pétard
et mon cendard
qu'est plein d'étoiles.
Hé,les gars
le soleil est debout
Faudrait rentrer chez vous
que je puisse rentrer chez moi.
Qu'est-ce que je lui sert
à la pétasse?
une paulaner
deux baby-glace?
Hé! Hervé!
Hervé!!...ALLO!!!
Deux déspés
trois monacos
J'veux plus sourire
à tous ces connards
j'voudrais juste finir
de frotter le comptoir.
Mais pourquoi ils veulent tous me baiser?...
Je ne suis pas celle
que vous croyez
Je ne suis pas celle
que vous voyez
Je vis dans le ciel
Imaginez...
Je suis serveuse au Scandale-café.
Jeudi 12 novembre 2009 à 15:35
Je connais un endroit
où le temps est derision
où la musique est une Dèesse
ya d'la fumée dans toutes les pièces
Et si tu me crois pas
je t'invite à la maison
Je connait un endroit
dont j'osais même pas rêver
où on fait pousser l'espoir
et de l'herbe pour nos pétards
Je connais un endroit
qu'existe même pas à la télé
Je connais un endroit
qu'est de toutes les couleurs
où c'est tous les jours la fête
où jamais on ne regrette
Je connais un endroit
qui ressemble au bonheur
Moi qu'avais
jamais
Rien eu entre les doigts
je connais un endroit
Si je m'imaginais...
Cet endroit
c'est chez moi
Et même moi
j'y crois pas
des fois.calamiti-lily@hot mail.fr
Lundi 9 novembre 2009 à 10:51
Elle croyait qu'elle avait assez payé;
Assez payé quoi?
Assez payé qui?
Elle pensait "ça y est, c'est terminé"
Elle ne pensait pas
que c'était si cher la vie.
Elle ne savait pas encore
jusqu'où va la douleur
et que pleurer trop fort
ça soulève le coeur
sans jamais l'alléger
Jamais.
Elle se disait
" ça peut pas m'arriver,
pas à moi.
Moi j'ai déjà payé"
Mais Bordel, payer quoi?
Qu'est ce qui vaut toutes ces larmes
dans sa petite vie douloureuse?
Elle comprend pas, ça la désarme
c'est donc si dur d'être heureuse?
Et continuer à vivre
comme si de rien n'était
et réapprendre à rire
et s'empêcher de pleurer.
Avec son nom autour du cou,
comme Porte-Douleur.
Il est mort et c'est tout
et toi t'était sa soeur;
A Bader jambes en l'air.