19/04/01. 7h du mat'

C'est à ta santé mon Papa
que je bois
mon dernier
verre de tequila
A la santé
qu'on à niqué
pasqu'on preferais
la foncedée
Et aux amours
qui tournent autour
Et à ce Putain de vautour
d'Etat
qu'a
décidé les lois
des drogues rentables
profitables
pour lui
only
Celles qui endorment l'envie
des gens qui
voudraient changer la vie.
A la notre mon Papa
à la vie qui s'en va
sans prévenir
à l'avenir
que nous n'auront Jamais
Trinquons juste à la pais
qui n'existe pas
Aux utopistes du monde entier
qui croient encore qu'tout peut changer
Je lève mon verre
un poing en l'air
Entre révolution
et soumission.
Je tise encore
Tu peux comprendre ça
Depuis que t'es Mort
ya plus que toi.
Et j'ai vite compris
que sans toi, la vie
c'était l'agonie
Mais que de te rejoindre
c'est pas du tout permis
Que ce serait enfeindre
la loi de la vie.
Alors je reste là
J'attends mon Papa
juste avoir le droit
d'être dans ses bras
Juste pouvoir un jour
retrouver l'Amour
qu'on nous a volé
sans être défoncée
Tout ça
pour te dire
mon Papa
que quand je grandirais
on se retrouvera
Je serais
Morte, pareil que toi.

          MORT DANS L'OMBRE

Je t'ai pas vu mourir
mais je t'ai vu crever
Doucement
Je t'ai vu boire
et fumer
J'ai joué
avec tes Putains
de moites à anxios
pleine de lexos
Tu te souviens?...

J'ai pas vu ton cadavre mais
je t'ai vu
Mort
complétement
Je t'ai vu tiruber
carrément
et tomber
et t'marrer
encore

on a joué
à cache cache et
un jour je t'ai
plus jamais
retouvé.

          PERSO

Je trouve plus Rien
maitrise pas bien mes gestes
ce sera comme ça jusqu'à demain
Mais demain, qu'est-ce qui me reste?
Je m'en fout
Je m'en fout, je m'en fout, je m'en fout
Putain ce que c'est Bon de s'en foutre à se point...
Je me fout de Tout
même que tu sois loin.
Bien sur, je me suis détruie la gorge
Et pis je vais encore prendre du bide
J'me suis tapée Jérome, ou peut être Georges
mais mon esprit es tellement vide...
ça te fait chier, je sais
quand je gère pas, que j'contôle plus
mais j'aime la tise et j'aime fumer
et toi si je t'aime...Ben je sais plus
Sois pas vénère
Non, j'fais pas exprès
J't'avais prévenu, je suis sincère
Je sais, t'aime pas, j'peux pas m'empecher...
N'empèche que je pense à toi
mais tu me manque plus tellement
Non, s'te plait, gueule pas
c'est juste que j'ai plus le temps
Mais t'es toujours dans ma tête
peut être juste par habitude
ou alors peut être...
Je sais pas, non j'suis pas rude.
Ecoute, je suis fonce-dée
Fait pas gaffe à ce que je dis
En tout cas, je voulais te parler
que tu m'dises des trucs gentils.
Je sais, j'ai abuser sur le teu-chi
mais j'te jure, j'ai presque rien tiser
La vie d'ma mère, j'te dis
J'suis pas crédible, je sais.
Même si j'tai pas au bout du fil
j'ai l'impression de te parler
Je connais tes réponses, même si yen avait milles
et ta voix quand j'te dis que j'ai tiser.
Je veux pas t'faire de mal.
C'est ma faute que ça t'fasse mal que je me fasse du mal?
Dis moi un truc ti-gen
Je sais, moi j'ai été plutôt méchante
mais j'ai besoin de tendresse, c'est urgent
et moi mes phrases mentent.
Je sais plus quoi te dire
mais j'veux parler encore
C'est toujours ce moment le pire
avev celui où je m'endors.
J'en peut plus, j'en peut plus, j'en peut plus...
Ma gorge est partie
moi je suis une loque
Toi t'es à Paris
Mais là, tu captes, je m'en moque
ça sert à ça, la foncedave
Arrête de gueuler, ça m'agresse les oreilles
Pis prend pas ce ton grave
tu verrais les yeux que j'me paye
ils sont si petits que la misère n'y entre plus
T'imagine pas comme c'est reposant.
Je me dis toutes façons c'est foutu
et même ça j'trouve c'est marrant.
Arrête de me mater comme ça
c'est stressant, j'lis dans tes yeux
T'inquiéte, j'suis en place, ça va
j'veux juste des mots d'amoureux...
Bon, ça va, je vais te laisser
puisque t'en a marre de ma gueule
Non, c'est pas grave, je vais rentrer
aller mir-dor, toute triste et toute seule...
Non,s'te plait, encore un mot
Non, pas celui là, un mot de tendresse
j'en veux un qui donne chaud
comme on en dit aux princesses
Pourquoi t'es pas gentil?
J't'ai dis que j'étais désolée
pour les mecs, la tise, et le teu-chi
Même je m'excuse pour quand je recommencerais.
Moi j'ai envie de te dire des mots de fous
mais j'ai peur de m'emporter
Je vais te laisser, si tu t'en fout
de mes paroles de défoncée.
Comme toujours, j'arrive pas à te quitter
Pourtant j'voudrais bien dormir
pis tu fait rien que me gronder
Bon, aller, je vais partir
dès que je me sentirais assez forte
Je sais plus où j'en suis
Faut qu'te laisse, là, j'suis morte
Et puis je t'aime,c'est un mytho mais tant pis.

MEDECINE ASSASSINE

Le jour où je suis née
j'en ai profité
pour mourir
Ils m'ont réanimé
Parait que pour crever
faut souffrir
Le jour où j'ai eu trop Mal
ils m'ont filé des calmants
Putains d'médicament
qui m'ont rendue trop pâle
bien trop pour être normale
ou même pour faire semblant
Direction l'hôpital
Enfermée en Enfer
comme une criminelle
pour avoir trop souffert
pour être trop près du ciel.
Quand ils m'ont liberée
je n'étais plus personne
Plus Rien qu'une petite conne
tellement trop brisée.
Même pas
le droit
d'être Morte
Dangereuse pour moi
Ils ont fermé la porte.
Interdit
de se suicider
Alors je crie
j'hurle à tout niquer
Mais à quoi ça sert?
C'est toujours nous qu'on perd
face à tous les diplômes
qu'ils ont eu tout mômes
face à ces fantôme
rouges de mercurochrome
qui ont tous les droits
encore pire que des rois
Droit de vie sur chacun
alors qu'on pique même les chiens...
Mais pas les petites filles
Pas même les pas gentilles
qui meurent toute leur vie
qui n'ont Jamais envie
C'est pas du tout permis
y faut pas faire de bruit
Et quand
on claque des dents
faut faire semblant
que c'est de froid
Qu'on veut même pas
plus être là
Que c'est de froid
Faut faire semblant
que c'est de froid...

QUEU-MAN

Marre,
des journée gachis,
ennuis,
teu-chi.
Comme un grand couloir
sans porte de sortie.
Marre
des matins
gros joint
où tout est déjà Noir,
où l'on attends plus Rien.
Pis marre
des soirs
desespoir
seule avec mon pétard.
Mais surtout, surtout marre
des journée queu-man
faux plans
argent.
Ya pas de quoi en faire une histoire
on est devenus dépendants.
Moi j'aurais voulut une vie
qu'on a pas Besoin d'oublier
où on serait tous amis
tous amis pour de vrai.
Et pis mon amoureux
il s'appellerait Peter Pan
et personne serait vieux
dans son monde d'enfants.
On parlerait tard
le soir
de trucs tellement beaux
qu'on dirait des poèmes
et chacun de nos mots
graverait en nous même
l'espoir.
Mais ya Rien.
Rien d'assez intense
pour me tenir la main
Rien, sauf la souffrance.
J'me fait chier,
ici.
J'm'emmerde à en crever
dans cette vie.
Alors je fume, fume
sans conviction,
et ma vie se consume
jusqu'au carton.
J'sens bien
qu'au fond
j'dois pas être loin
du fond.
Et j'me dis qu'hier encore
j'étais une petite fille de Rien du Tout
terrorisée par la Mort
J'ai grandit, malgrès tout.
Regarde moi maintenant
en pleine fuite en avant
je ne trouve plus l'espoir
qu'avec un gros pétard.
Maladive et fatiguée
j'me traine des tonnes de chagrins
et j'ai envie de chialer
dès le petit matin.
Ya plus Rien qui me touche,
c'est tout Mort, en moi
Cette fumée dans ma bouche
m'élève au dessus de tout ça.
Il y a une petite fille qui pleure
quelque part, tout au fond de moi
doucement elle meure
et je ne le vois même pas.
C'était dur
bien trop dur
de l'entendre gémir
Elle est sure
bien trop sure
que sa vie c'est mourir.
Elle s'est creusé son tombeau
bien au chaud
dans mon coeur
Maint'nant il est tout creux
comme mes yeux
de l'interieur.
Elle l'a rempli
de son agonie
de ses cauchemards
Elle l'a repeind
tout en Noir
de ses chagrins
et du désespoir
qui déborde de ses mains.