Calamiti-Lily
Défouloir
Samedi 26 décembre 2009 à 17:21
BEG MEIL, Juillet 83
Regarde cette photo
où tu me tiens dans tes bras
Regarde comme on est beaux.
Tu t'en souviens, toi
de tout ça?
De ce bonheur entre mes doigts
et cet amour qui était là
juste pour toi et moi
Et pis la mer
partout derrière
qui nous faisait croire à l'infini
qui comprenait notre folie.
On était en vacances et y avait un peu de vent
Je suppose c'était le bonheur.
Tu soufflais je crois sur ma p'tite vie d'enfant
une grosse tempète de ta douceur.
Mais j'me rappelle de Rien, papa.
De Rien du tout.
Et plus ça va, et moi ça va
j'oublie, j'oublie, tout devient flou.
Pourtant sur cette photo on voit bien
comme je me cramponne à ta veste
et ton visage contre le mien
qui fait oublier tout le reste.
Le soleil nous éblouis un peu
et nos visages dénoncent nos cauchemards.
On s'en fout, on est tout les deux,
je suis le blanc et toi le noir.
Pourquoi j'me souviens pas?
C'est passé où, tout ça?
Tous ces moments passés ensemble
toutes ces semaines qui se ressemble
tout notre Amour, TOUT NOTRE AMOUR
A-t-il disparu pour toujours?...
J'essaie d'imaginer
quand tu me disais"Bonne nuit, ma chérie, fais de beaux rêves"
Et quels mots tu utilisais
pour apaiser toutes mes fièvres.
Mais j'en sais Rien, moi, de tout ça,
j'en sais Rien du tout.
S'il-te-plait, raconte moi
comment c'était, Nous.
Quand tu peignais des tableaux beaux comme la Mort
Quand j'te disais"Papa, t'es le plus fort"
Quand ta souffrance inondait mes Nuits
tellement j'avais compris.
Je caresse cette photo du bout des doigts
Je caresse ce bonheur du bout des doigts
Ce bonheur dont je ne me souviens pas.
Par où il s'est échappé, celui là?...
J'oubli encore un peu
C'est trop pas juste comment j'oubli
comment c'était quand tous les deux
on croyait que ça durait toute la vie.
Samedi 26 décembre 2009 à 11:54
DISEURS DE MESAVENTURES
Ils disent
que j'suis foutue
que c'est trop tard
de plus me voir
Ils disent
que dans mes Rues
mes potes sont Noirs
et sans espoir
Ils disent
que quand j'ai bu
que j'fais la foire
faut plus me croire
Ne les écoute pas
tous ces diseurs
de mésaventures
Ne les écoute pas
c'est les voleurs
de notre futur
Ils disent
"Laisse tomber
c'est une junkie
pas une amie"
Ils disent
de pas m'toucher
qu'avec ma vie
les maladies...
Ils disent
de m'oublier
dans ma folie
et mon ennui
Ne les écoute pas
tous ces diseurs
de mésaventures
Ne les écoute pas
c'est les voleurs
de notre futur
Ils disent
d'me laisser là
qu'il faut me fuir
qu'sait que détruire
Ils disent
"ne l'écoute pas
Elle fait qu'mentir
comme elle respire"
Ils disent
"Ne pense qu'à toi
dans son délire
elle va mourir."
Ne les écoute pas
tous ces diseurs
de mésaventures
Ne les écoute pas
c'est les voleurs
de notre futur.
Spéciale dédicace à ma Lilouch'
Samedi 26 décembre 2009 à 11:33
REGARDS
On se retourne sur elle
dans la Rue
parce qu'elle est bien trop frêle
parce qu'elle est foutue
Parce qu'elle a des cernes sous les yeux
et qu'elle est tellement pale que
s'en est flippant.
On se retourne sur cette enfant
qu'arrive même plu à faire semblant
Parce que ses pas sont hésitants
qu'elle pique du nez en titubant
On se retourne sur cette gamine
qu'a de la poudre plein les narines
On se retourne sur cette sale môme
qui ressemble trop à un fantôme
Mais on ne va pas lui parler
Mais on la laisse dans son merdier
à tout jamais.
On se retourne sur elle
dans la Rue
parce qu'elle est bien trop frêle
parce qu'elle est foutue
Parce qu'elle a des cernes sous les yeux
et qu'elle est tellement pale que
s'en est flippant.
On se retourne sur cette enfant
qu'arrive même plu à faire semblant
Parce que ses pas sont hésitants
qu'elle pique du nez en titubant
On se retourne sur cette gamine
qu'a de la poudre plein les narines
On se retourne sur cette sale môme
qui ressemble trop à un fantôme
Mais on ne va pas lui parler
Mais on la laisse dans son merdier
à tout jamais.