Calamiti-Lily

Défouloir

Vendredi 8 janvier 2010 à 1:57

La fumée ça pique les yeux, chapitre 7

Je me réveille en sueur. Ya ces Putains de draps tout blancs qui collent sur tout mon corps.

Et pis d'un coup, il fait très froid. Ma transpiration est glacée, elle adhère à chaque parcelle de ma peau. Je voudrais crier, mais ça ne sort pas. je tremble, je tremble, sans doutes que je vais crever.

L'infirmière de nuit passe dans le couloir. Je vois une petite lueur sous la porte. Sinon, il fait tout noir mais je sens quand même le blanc des murs qui m'oppresse.

La porte s'ouvre. L' infirmière me regarde, un peu désespérée.

_ »Tu devrais dormir un peu » elle me dit.

Pis elle sort une seringue et elle me fait une piqûre. Je la regarde sans broncher.

_ »Voilà, » elle me dit quand elle a finit « ça devrait t'aider à trouver le sommeil. »

Mes lèvres sont soudées l'une à l'autre et ya plus du tout de salive dans ma bouche.

Elle sort.

Peu à peu, tout se brouille, tout redeviens calme. Mes muscles se détendent et je m'enfonce dans mon matelas et dans un noir sans fond.



A  SUIVRE ...

 

Jeudi 7 janvier 2010 à 21:36

« LES HOMMES FONT CE QU'ILS PEUVENT,

LE DESTIN FAIT LE RESTE... »

 

Renaud

Jeudi 7 janvier 2010 à 21:19

La fumée ça pique les yeux, chapitre 6

Aujourd'hui, maman a rendez-vous avec ma maîtresse parce que je me suis encore battu avec le gros Julien.

Celui là, il m'énerve parce qu'il dit tout l'temps qu'ma maman c'est rien qu'une Pute alors moi je le frappe très fort dans le gras, et forcément ça lui fait tout de suite de gros bleus, à ce porc. Mais l'autre jour j'ai tapé dans l'estomac, là où ça fait mal, et cet abruti a vomit, alors ça a fait tout une histoire.

Ca la fait rire, ma maman.

Mais aujourd'hui, elle a quand même mit son petit pull rose, celui qui fait très politiquement correct, et pis elle a tiré ses cheveux pour faire sérieuse, mais moi je vois bien ses petites mèches folles qui s'échappent de son chignon et qui la trahissent.

Elle se maquille et pis elle se plaît pas alors elle enlève son rouge à lèvre avec un coton et laisse juste deux traits noirs dans ses yeux qui lui font un regard encore plus profond que le grand bassin de la piscine.

 

_ »Elle est stupide, ta maîtresse. » elle dit en rentrant.

Je vois qu'elle a pleuré parce que son maquillage lui fait des ombres sous les yeux. Je pose ma tête sur ses genoux.

_ »C'est pas grave, » je lui dis « toutes façons, je l'écoute pas. Et pis elle me fait même pas peur. »

Ma maman elle sourit et pis elle me dit que je suis le plus merveilleux petit garçon qu'elle n'ai jamais eu l'honneur de rencontrer.

Je lui dis que je m'ennuie un peu alors on joue aux pirates.

Le divan c'est notre navire et moi je suis le capitaine Willy-le-borgne. Elle regarde l'horizon à travers un rouleau de sopalin et mi dit à bâbort ou à tribort mon capitaine.

La porte s'ouvre. C'est Natacha. Elle a les yeux tout tristes parce qu'elle s'est encore fait larguer par son amoureux alors on la repêche de son océan de désespoir et on l'embarque sur notre trois mats.

Je crie: »Un naufragé, matelot! Remontez le à la surface! » et maman hisse Natacha sur le divan.

Au début, elle garde son air un peu boudeur mais elle fin it par éclater de rire lorsque notre bateau se retourne et que l'on se retrouve tous les trois le nez dans notre mer de tapis


A SUIVRE ...

Jeudi 7 janvier 2010 à 18:15

http://calamiti-lily.cowblog.fr/images/lumiereblanche.jpgLUEUR
Courre,
courre vers la lumière Blanche,
là-bas
tout au bout du tunnel.
Courre, car là est ta délivrance
Courre,
courre vers la lumière Blanche.
Elle est belle,
elle t'éblouie.
Ici il fait si Noir,
dans le grand tunnel de la vie
Il fait si Noir et si froid,
tu tombes à chaque pas.
La lumière est là-bas,
tout au bout du tunnel,
courre s'y vite, tu verras,
c'est direct pour le ciel.
Cette lumière si Blanche
elle t'appelle, tu l'entends?
Et tandis que tu flanches,
elle est là, elle t'attend.
Tu la sens qui t'attire,
laisse toi faire.
Laisse donc t'envahir
la lumière.
Qu'attends tu dans ton tunnel
où il fait toujours Nuit?
Jamais un arc-en ciel
ne s'aventure ici.
Alors qu'à quelques pas
la lumière Blanche t'éclaire,
t'ouvre tout grand les bras,
et espère.
Courre,
courre, petite.
Ici il n'y a que la souffrance.
Courre,
courre plus vite,
courre vers la lumière Blanche.

Jeudi 7 janvier 2010 à 15:41

La fumée ça pique les yeux, CHAPITRE 5

Les ronds points sont recouverts de tulipes multicolores. Je sors mon canif de ma poche et j'en fait un beau bouquet. Je ne cueille que les bordeaux: c'est elle; et les blanches: ça c'est moi.

Ya un petit vieux qui se rue vers moi en vociférant alors je préfère détaler, mes fleurs à la main.

Une fois dans l'appartement, je sort un grand pot de moutarde vide et drôlement chouette et je met les tulipes dans l'eau, sur la table du salon. Ca tape drôlement.

Maman rentre. Ca se voit tout de suite qu'elle est de bonne humeur. Elle s'extasie sur mon bouquet.

_ »T'as volé ça où encore, mon petit délinquant? ». Elle a beau prendre son air sévère, moi je vois bien qu'elle sourit.

Je lui explique le rond point et le vieillard qu'était pas très content.

_ »Les vieux, c'est tous des cons » elle m'affirme, ma maman « En plus, ça put » elle rajoute en plissant le nez.

Puis elle ouvre son sac plastique, en sort un kinder surprise, ça, c'est pour moi, et des yaourts à la vanille, ses préféré²s du monde entier, ceux des riches avec les pots en vrai verre. Elle les range dans le frigo mais en ouvre un pour tout de suite, et le déguste pendant que je m'acharne sur le montage de ma petite surprise kinder en plastoc. Quand j'ai fini, je suis à peu près très content de moi sauf que je sais que j'aurais paumé ma surprise avant demain et que ma maman est de nouveau perdue derrière un gros brouillard bleu.

Natacha entre sans frapper. Elle a un grand sourire sur le visage. Elle passe sa main dans mes cheveux et ses yeux ils me disent: »Je t'aime, p'tit Go »

Elle regarde maman et elle se marre parce qu'elle voit qu'elle est encore dépouillée. Elle lui montre deux petits timbres tout oranges, dans un petit sachet en plastique.

Tout est joyeux. Elles préparent des crêpes et se font des cocktails de toutes les couleurs. On mange debout dans la cuisine et on met du nutella partout. Moi je suis assis sur le plan de travail alors elles râlent parce que je les gênent et puis elles me couvre de bisous tout sucrés. On met la chaîne à fond et on danse tous comme des dingues dans la minuscule cuisine.

Ensuite, on regarde un film très drôle. Ma maman et Natacha avalent chacune précautionnent leurs petits morceaux de cartons oranges en les faisant descendre avec le wisky-coca et parlent de leur soirée. Si j'ai bien compris, il s'agit d'une teuf dans un château abandonné.

Je dis: »J'ai sommeil. » alors elles me portent jusqu'à mon lit et me font le bisous de la bonne nuit. Elles ont les pupilles encore plus grosses que nos crêpes et elles ont l'air drôlement excitées. Je les entend qui gesticulent et qui pouffent dans tout l'appartement. Et pis la porte qui claque. Et pis encore des rires dans la cage d'escalier. Et pis plus rien.

<< Page précédente | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | Page suivante >>

Créer un podcast